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La passion des cavaliers de l'UCB


Journée de folles cavalcades en Ardennes …


Les photos de nos deux journées sont mélangées .... les cavaliers reconnaîtront les différences ! !

28 septembre 2003 : Catherine, Jésus, Caroline, Isabelle, Marc, Sylvie, Caroline, Tarek, Maxime ... Youri ...
29 mai 2004 : Tarek, Pascale, Maxime, Caroline, Sylvie, Marc, Youri, Jésus, Catherine.
Nous rejoindrons plus tard : Véronique, Geneviève, Christine et Danielle et Brigitte.

Le récit ci-après a été rédigé suite à la ballade du 28 septembre 2003 et publié dans le journal interne du groupe UCB. Les cavaliers participants sont en général issus de cette compagnie et se regroupent indépendamment pour satisfaire, avec l’aide de leur employeur, à leur passion commune ... et ils savent la vivre en vraie harmonie ! !
Bonjour à eux tous !


09h00 du matin … alors que la météo avait annoncé de fortes pluies sur la Belgique, je rencontre le groupe de cavaliers que je vais guider ce dimanche … sous un pâle soleil d’automne qui augure d’une belle journée pleine de lumière ! J’aime quand la météo se trompe, et c’est très bien comme çà !


D’emblée, le contact s’établit avec un groupe de 10 personnes de tous âges, certainement curieux et d’office souriants. Très vite, je peux déjà juger de l’entente cordiale qui lie ces passionnés de sports équestres. Je les sens impatients mais je sais déjà que je leur ai concocté un itinéraire d’exception qui leur donnera un avant goût des différents biotopes observables dans cette splendide région de Famenne et d’Ardenne.


Notre journée est spéciale car, avant de démarrer à cheval, nous devons mener nos compagnons de voyage jusqu’à l’église de Lavaux Saint Anne où le curé procèdera à la bénédiction des chevaux. Devant l’édifice, plus de 50 chevaux patientent dans le calme. Une petite dose de péket nous est offerte par l’organisatrice de l’évènement, monsieur le curé fait son office et enfin, nous voilà en route. Notre cavalerie s’étend longuement, au pas tranquille des chevaux à travers les campagnes de la Famenne. Après avoir traversé les premiers petits massifs boisés et passé les premières dénivellations, c’est pour moi l’occasion de passer une vitesse supérieure et de lancer les premières allures : trot puis galop sur un chemin relativement dur qui serpente au milieu des champs. De rapides coups d’œil en arrière sur les chevaux et les cavaliers me permettent d’immédiatement juger mes acolytes : des fesses de cuir ! Tous sont cavaliers émérites, maîtrisent leurs montures, respectent les distances, gardent leur ordre de départ au galop et même si l’allure semble vive pour les plus jeunes, leurs sourires ne trompent pas : ils s’amusent !


Cette joie à déambuler à cheval au coeur de cette merveilleuse nature, je le partage d’autant plus que les sites traversés sont magiques. Après avoir traversé le village de Lomprez, dernier bastion de Famenne avant les forêts d’Ardenne, nous nous enfonçons dans la parcelle dite de « Margouillet » qui domine l’immense étendue verte de Saint Hubert. Cette zone est giboyeuse et sur le sommet d’une des collines sont laissées en friches de larges bandes herbeuses où poussent les genêts et bruyères. Le sol est appauvrit par le passage répété des sangliers. Le soleil qui nous baigne de ses rayons d’automne fait éclater les couleurs pastel de cette fin de septembre. Je me dit que d’ici deux ou trois semaines, la forêt nous donnera encore un tout autre visage. Tous sont attentifs et silencieux (ce qui ne sera plus vrai l’après-midi !), découvrent avec curiosité les traces laissées quelques jours auparavant par les cerfs en période de brame : de profondes cicatrices causées par leurs défenses dans l’écorce des arbres. On les appellent « traces de stress ».


En pleine forêt, nous sommes bercés par les fortes montées et descentes à travers bois, sur les chemins et sentiers où si peu de personnes passent … nous sommes vraiment privilégiés. Que ce soit au pas, au trot ou dans de longs galops, tous font preuve de leur expérience et profitent pleinement de la bonne volonté que nous offrent les chevaux. Enfin, Redu se profile avec l’idée d’un copieux repas dans le village du livre. C’est là que deux complices « à pied » nous servent l’apéritif, toujours dans la bonne humeur, qualité intrinsèque de ce groupe qui conjugue à merveille plaisirs sportifs et gustatifs. L’après-midi, bien que la pluie soit apparue timidement alors qu’on dînait, nous arpentons le domaine privé du Bestin pour rejoindre les massifs de Resteigne et Chanly. Le soleil est revenu depuis qu’on est remonté à cheval et nous avons pu ranger les capes, pour le plus grand plaisir de certains jeunes … ! Encore quelques trots et galops et tout le monde en redemande !
Enfin, après 7 heures passées à cheval sur la journée, nous arrivons à destination. Je n’ai même pas le temps d’ouvrir la sellerie que tous ont déjà libéré leur cheval. Nos compagnons sont immédiatement soignés. C’est aussi la force de ce groupe : des cavaliers qui savent prendre leurs responsabilités et qui n’hésitent pas à donner un coup de main, qui apprécient rendre à leur compagnon de loisir les soins qu’ils méritent, le respect qu’ils imposent.


C’est le coeur léger et, moi aussi, la tête pleine de ces souvenirs que je suis rentré chez moi après avoir pris congé … sans avoir omis de déguster un dernier remontant !


Merci à vous de m’avoir, ce dimanche 28 septembre, donné ce plaisir qu’il y a à faire découvrir à de vrais cavaliers les beautés de notre petit pays et de m’avoir permis de partager cela avec vous.


Vincent.



© 2002 Vincent Damseaux